Lahcen Zinoun, entre danse et cinéma

Lahcen Zinoun a grandi à Casablanca, dans le mythique quartier du Hay Mohammadi. Très jeune, il se sent attiré par la danse et il intègre rapidement le Conservatoire de Casablanca, avec l’aide de sa mère et en cachette de son père. Hélas, en 1964 ce dernier fini par apprendre que Lahcen est danseur. Sa décision tombe, irrévocable et il le somme de quitter le foyer familial… Notre jeune étoile a tout de même le temps de rafler le premier prix de danse au Conservatoire avant de s’envoler pour la Belgique. Devenu membre du ballet royal de Wallonie, il tombe amoureux d’une autre danseuse, Michèle Barret et l’épouse. Devenu danseur et chorégraphe de renommée internationale, Lahcen Zinoun s’est illustré auprès des plus grands (Peter Van Dyck, Georges Lefèvre, André Leclair).

Quand il décide de revenir au Maroc, c’est en 1978 pour créer avec son épouse une école de danse et une compagnie, « le Ballet-Théâtre Zinoun ». En 1986, la troupe Nationale des Arts Traditionnels  est crée, grâce à l’aide du Ministère de la Culture Marocain. Il est aussi à l’origine du ballet « Isli-Tislit » qui tourne à travers le Maroc depuis 1993 ainsi que du ballet « Adonis ». Et c’est aussi Lahcen Zinoun qui a doté Casablanca de son premier Festival International de Danse Contemporaine. Très attiré par le monde du 7ème art, il a tour à tour était chorégraphe de film (La passion du Christ de Martin Scorcese) et réalisateur de plusieurs courts métrages comme « Flagrant Délire » ou « Piano. Il a aussi réalisé un long-métrage, « La beauté éparpillée » qui a obtenu le Prix Spécial du Jury au Festival International du Film à Palm Beach (USA). La descendance ZInoun est déjà assurée puisque son fils est aussi un brillant danseur : Jaïs est soliste au San Francisco Ballet.

Texte Zara Kadiri

Photo DR