La marocaine de la franchise, boosteur de talent

Business
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
4 avril 2011

Depuis quelques mois, Brahim Bensouda, à travers sa société, aide à monter des microprojets. Pas une association, mais un business qui se développe à vitesse grand V.

Cheveux longs, lunettes de soleil sur le nez, petit pull décontracté, Brahim Bensouda n’est pas de ces patrons en costume cravate. Et pourtant, son business, il le connaît. « Nous faisons du développement de microprojets en réseau », tente-t-il de résumer.
Explication : développer de toutes petites entreprises qui pourront, ensuite, devenir des franchises. L’artisanat, déjà, il a eu le temps de s’y essayer. « J’ai lancé une petite boutique de prêt-à-porter au Ben Omar Center. Au bout de 5 ans, j’en avais 16. » Arrivent les grandes franchises, le business coule, il se reconvertit dans la coiffure. « Quelque chose qui n’ait pas de lien avec la Chine ou l’Europe, quelque chose où on ne pourrait être concurrencé qu’ici. » Il a 29 salons aujourd’hui, sous son enseigne qu’il n’exploite plus.
C’est là, après ces hauts et ces bas, qu’il a voulu monter son projet. Une entreprise sociale. « On fait du business. Mais le concept de ce business, c’est d’aider. » Début 2011, la Marocaine de la Franchise ouvre ses portes. « Un client vient nous voir avec son projet, et on lui fait tout. Le plan marketing, les cartes de visite, sa décoration, tout. On fait aussi centrale d’achat, c’est une partie de notre business plan. » Brahim sort un menu. « C’était une veuve, elle n’était quasiment jamais sortie de chez elle. Alors on l’a aidé à développer ce qu’elle savait faire : la cuisine. Aujourd’hui, elle a un petit restau qui ne désemplit pas. Oh, elle n’est pas riche, mais elle peut payer des études à ses enfants. »

De 3 à 50 employés… En 2 mois


Les projets comme ça, Brahim les multiplie. Ceux qui veulent lancer une gamme de cosmétiques naturels, le masseur sportif venu développer des produits spécialisés grâce aux talents de pépiniéristes de ses parents, la nounou qui ouvre sa mini crèche, les Oriental Donuts remis au goût du jour. « Le concept, c’est de chercher le talent de la personne. On l’aide à monter son business, elle s’engage à former des gens qui, plus tard, pourront ouvrir un autre établissement de l’enseigne. On a ouvert une onglerie il y a deux mois. Aujourd’hui, une deuxième se monte. »
A vrai dire, sa boite n’a que deux mois, installée dans ses murs blancs quartier Racine, en face de la boutique Nicolas. Ils ont commencé à 3, ils sont une cinquantaine, architecte, graphistes, responsables réseaux, formateurs métier par métier, régie pub, etc. Si, vous aussi, vous avez votre projet à monter, vous n’avez plus qu’à frapper à leur porte pour réussir. Ou presque. « Nous, on ne fait qu’aider. C’est le travail qui fait tout. Votre travail. »

Texte & photo
Mathias Chaillot

 

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
4 avril 2011

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