Grand Théâtre de Casablanca : Mégalomanie ou priorité ?

Info Culture - Lieux
Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
30 août 2013

La ville blanche est un énorme chantier et presque tous les secteurs semblent concernés. Le Royaume voit en grand et c’est le cas de le dire. Dans sa démarche de s’installer comme terre incontournable d’accueil, une escale inévitable pour les touristes du monde, le développement des sites, valorisant les richesses culturelles locales, fait partis des priorités nationales. Le Grand Théâtre de Casablanca verra le jour vers la fin 2016.

C’est en plein cœur du quartier historique de la ville, que s’érigera cette grande bâtisse, sur un terrain des domaines, longeant le boulevard Abderrahmane Sahraoui qui sera réservée aux piétons, permettant ainsi de libérer l’endroit de l’enfer de la circulation et des embouteillages et créer un univers plus serein et agréable pour des moment de détente et de culture.

 

Le Grand Théâtre de Casablanca est un projet culturel de grande envergure, qui s’étendra sur une superficie de 27.000 m2 et dont le budget est estimé à la somme non négligeable de 1,40 milliards de dirhams, comprenant également le réaménagement de la place Mohammed V. Les études techniques et architecturales de conception ont été finalisées. L’heure est aux appels d’offres de construction qui se dérouleront au mois de Septembre, quant aux travaux préparatoires, ils prendront fin en Octobre.

 

Trois grandes salles auront la capacité de recevoir jusqu’à 1800 personnes pour la salle de spectacles, 600 places pour la salle de théâtre, 500 places pour la salle de musique, sans oublier les salles de répétitions, les loges, les salles de conférences, les commerces, les restaurants, les cafés et les boutiques... Un projet grandiose qui aspire à construire le plus grand théâtre d’Afrique et du Monde Arabe, à l’image de ce qui se fait à Tokyo, à Paris ou à New York.

 

Ce projet est néanmoins controversé… De nombreux lieux culturels n’attendent que des enveloppes budgétaires et une volonté de fer, pour reprendre vie et mettre de l’esprit dans ces espaces abandonnés, happés par la mémoire de l’oubli. Développer les espaces culturels de quartiers pour accueillir tous ces jeunes et moins jeunes talents, est tout aussi nécessaire. L’argument est de taille, nul besoin de sommes faramineuses et l’apport en terme de capital humain sera inestimable.

 

 

Imane Falah. 

 

Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
30 août 2013

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