Fiesta Shop, supermarché de la fête à Casablanca

Déguisements
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
31 janvier 2011

De retour du Carnaval de Rio, Othmane M. a une idée : créer une boutique de costumes. Aujourd’hui, il envisage de monter « le premier supermarché de la fête au Maroc ». Made in Casablanca a mis son chapeau pointu et son costume de sorcière pour aller voir à quoi ça ressemble.

L’aventure a commencé comme ça, avec un bête carnaval. A Rio, quand même. Une ambiance « jamais vue ». Othmane M. lance alors un site internet pour vendre quelques costumes. « C’était très artisanal, quelques livraisons par mois, on venait acheter dans mon appartement, j’envoyais un colis de temps en temps », explique-t-il. En même temps, il travaillait à Londres, quand Lehman Brothers, où il occupait un bon poste, a fait faillite. De retour au  Maroc, il repense à son mois passé au Brésil, à ses « Blocos, quand tout le monde, par mail, textos, Facebook, se réunissait à un coin de rue autour d’un thème, chapeaux melons et bottes de cuir ou tenues de cow boy, et où on faisait la fête à peu de frais. » Une ambiance qu’il n’a jamais retrouvé ailleurs, encore moins au Maroc. Il décide alors de faire de son site un véritable magasin. Son ambition : créer à terme « un supermarché de la fête ». Aujourd’hui, les costumes et le matériel d’anniversaire, demain les ballons, après-demain les boules disco.

Strass et paillettes

« On est un peu excentrés, avoue-t-il, alors le but, c’est qu’on vienne ici pour tout trouver. Les plus belles fêtes sont souvent celles qui ont le plus de strass et de paillettes. » Et des strass et des paillettes, il y en a, chez lui. Des boas en plume, aussi, des masques de Mitterrand, et de baguettes de fée, pour les enfants. Les plus traditionnalistes. « En général pour les plus jeunes, c’est fée, princesse, Zorro. » Pour les adultes, en revanche, la surprise est venue des accessoires. « Les boas cartonnent, rouges, roses à plumes, c’est ce qui part le mieux. Les masques vénitiens, aussi. » Othmane M. essaye de proposer toutes les gammes, à tous les prix. « On a des costumes assez basiques, à 400 dirhams, c’est le prix de la location dans certaines boutiques, ici, il est à vous. Ensuite, vous pouvez monter en gamme, on va jusqu’à 1.800 dirhams pour des costumes beaucoup plus fins, de bien meilleure qualité. »
Maintenant, reste à lancer le business, encore tout jeune. Se faire connaître, aggrandir son stock, passer les douanes. « Parfois, ils ouvrent les caisses, ils me demandent "ça sert à quoi, ça ?"» Et Othmane de répondre : « A rien. Et c’est le but. »

Texte & photo Mathias Chaillot

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
31 janvier 2011

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