Explosion de talents au Jazzablanca

Festival
Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
24 avril 2015

Depuis le 18 avril dernier, le Jazzablanca tient ses promesses et offre à son public des soirées inoubliables. Pièce maîtresse du festival, l’hippodrome d’Anfa y accueille des stars mondiales du Jazz au sein d’un espace de verdure rare et apprécié. Lundi, ce fût au tour du grand maestro Anouar Brahem de nous faire voyager avec son oud légendaire, puis celui de Candy Dulfer de prendre le relais sur scène mardi avec un jeu de saxophone à couper le souffle. Encore 2 belles soirées à rajouter au palmarès de cette 10ième qui s’annonce mythique !

Brahem le technicien 

C’est à l’hippodrome, ce point de rencontre privilégié à l’atmosphère intimiste idéale, que se donne rendez vous depuis quelques jours les inconditionnels du Jazz. Pour voyager en musique aux sons des plus grands artistes de la scène musicale mondiale, des centaines de festivaliers se pressent chaque soir aux portes cet antre du Jazz. Lundi dernier, ils se sont émerveillés, voir laissé envouter par la virtuosité du grand Anouar Brahem. Ce compositeur et musicien de notoriété internationale, a livré une prestation époustouflante révélant un niveau de technicité et de maitrise remarquable. Le public, au souffle coupé, a pu découvrir  les plus belles mélodies de son album “The Astounding Eyes of Rita”. Anouar Brahem est une figure emblématique du Oud qu’il a élevé au premier rang des instruments solistes dans le monde arabe et au delà. Comme subjugué, le public de connaisseurs s’est laissé aller à une virée musicale hors norme truffée de prouesses instrumentales qui ont satisfait même les plus exigeants. Pour réaliser cette performance de haut niveau, le tunisien s’était entouré des meilleurs. Son étonnant quartet était composé du clarinettiste Klaus Gesing, un improvisateur au phrasé étonnement fluide ; puis du timbre de la basse électrique du suédois Björn Meyer qui s’est mêlé sans efforts à celui de l’oud en lui procurant une fondation subtile et souple ; sans oublier la darbouka jouée par le jeune libanais Khaled Yassine qui a apporté une pulsation vitale à cette musique de chambre transculturelle. Un spectacle qui, sans aucun doute, restera dans les annales du Jazzablanca.

Candy la sulfureuse

Autre style, autre ambiance pour la soirée de mardi 21 avril avec une Candy Dulfeur au meilleur de sa forme ! Cette saxophoniste néerlandaise révélée au grand public par les non moins célèbres Prince et Madonna, a tout simplement enflammé la salle de l’hippodrome avec des rythmes de jazz funk et pop aussi détonants que son énergie sur scène. Une vraie diva du jazz ! Le public venu nombreux l’applaudir n’a pas trouvé de moments de répits, la belle blonde sexy n’a eu de cesse de faire bouger et vibrer toute l’audience complètement subjuguée par son charisme et sa générosité. Dans sa belle robe moulante qui révèle une femme soignée et sans complexe, elle a livré une prestation digne des plus grandes stars, un vrai show à l’américaine ! Son style funky a largement séduit les fans de jazz contemporain et en particulier de smooth jazz, mais également tout ceux qui étaient venu découvrir ce style atypique porté par une ambassadrice rayonnante. Impossible de ne pas se lever et accompagner les déhanchées de la belle sur ses solos de saxo très impressionnants et superbement accompagnés tout au long du spectacle par des musiciens hors pairs. La sulfureuse Candy peut repartir en Hollande rassurée, elle aura bel et bien mis le feu au Jazzablanca !

Naaoumi Najlae 

 

Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
24 avril 2015

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