Et si vous vous essayiez au Raggablanca ?

Danse
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
14 décembre 2010

Quand vous dansez, c’est généralement en ballerines ou en baskets de skaters ? Quel que soit votre choix, vous devriez trouver votre bonheur au studio Choreart. Pour voir à quoi ça ressemblait, Made in Casablanca a suivi un cours avec Sarah et Zineb, qui se sont essayées au seul cours de Ragga de la ville.

Par la fenêtre, on aperçoit quelques bras élancés, un justaucorps rose, un pied en pointe, pendant que résonne un piano. Il faut attendre que le cours précédent soit fini pour que les élèves de la leçon de Ragga puisse entrer en scène. T-shirt, basket et collant moulant, Sarah, Zineb et les autres croisent de futurs danseurs étoile. Changement de style, Brad lance la musique, et ça fait « boom boom tchack », pour reprendre le vocabulaire du prof. Pas le temps de commencer le cours, Zineb fait quelques pas. Pour le fun. Et on y va, c’est parti pour la chorégraphie du début, tous derrière Brad, professeur de danse et chorégraphe de la troupe Maccadam. Ensuite, on attaque les mouvements. Et on rigole beaucoup moins.

Un cours unique à Casablanca

« Pour nous, ça va, précise Sarah, ces mouvements, on les connaît déjà, on les a vus l'année dernière. Ca doit être plus dur pour les nouveaux, en revanche. » On en reparlera dans quelques minutes. Pour l'heure, chacun s'applique, travaille chaque mouvement, avant de passer au sérieux, sur la musique. Le corps commence à peiner. Les muscles sont tendus. « Allez, une minute de répit, tout le monde s’assoit… Pendant que deux filles viennent refaire le mouvement », précise Brad.

Puis vient le tour de Sarah et Zineb. Elles s’appliquent, hésitent, dansent, finissent leur chorégraphie. « C’est un peu stressant, avoue Sarah, âgée de 15 ans, qui commence sa deuxième année de danse. On connaît les mouvements, mais au moment de le faire devant tout le monde, on perd facilement le rythme. » « Et on a peur que tout le monde rigole, enchaîne Zineb. Mais on sait que ce n’est pas pour se moquer, que c’est pour progresser, pour que les autres prennent le temps de voir comment faire. »

Entre danse jamaïcaine et mouvements orientaux

Et puis la musique repart,  et on recommence, encore et encore. « Boum tchak tchak tchak, boum boum ». Brad reprend le rythme. Pendant une heure, les élèves vont apprendre une trentaine de mouvements, le début d’une chorégraphie. Quand enfin, en sueur, chacun termine son dernier pas,  Brad applaudit. « Parce que franchement, ce n’était pas facile. »

« Mais non, on n’est pas fatigués, c’est juste du bonheur », exulte Sarah. Ah bon, c’est si simple que ça ? « Bon,  c’est vrai, sur la fin, il y a un mouvement qui est dur. Enfin pas dur, mais trop rapide. » Ah, quand même.

Texte & photo Mathias Chaillot

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
14 décembre 2010

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