Des dattes de plus en plus chères ...

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Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
3 juillet 2013

A quelques jours du Ramadan, les casablancais voient d’un mauvais œil l’augmentation des prix des fruits secs les plus consommés, invités de toutes les tables marocaines, source d’énergie incontournable pour les jeuneurs : les dattes.

Le saviez-vous ? Le Maroc, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ne couvre que 20% de la demande nationale en matière de dattes. Afin de renforcer la production locale et répondre à une demande de plus en plus croissante, le Ministère de l’Agriculture affirme qu’un plan d’action a été mis en route afin d’assurer d’ici 2020, la plantation de trois millions de dattiers. Mais pour cela, il va falloir éradiquer le virus Baroud, un cauchemar pour les agriculteurs. Cette maladie qui cause le dépérissement du dattier, réduit à 15% la quantité des dattes « comestibles ».

En attendant, le pays s’approvisionne en Tunisie, en Irak, en Egypte et en Algérie. Sauf que cette année, la pêche n’est pas aussi bonne, les rendements ont énormément baissé, conséquence des tristes évènements qui secouent ces pays. La Tunisie par exemple, fournissait jusqu’à 25 mille tonnes. Cette année, elle en fournira 60% en moins. D’ailleurs, c’est une des raisons derrière la hausse des prix des dattes au détail, estimée à 30%, selon le syndicat des commerçants du marché aux fruits secs de Derb Omar.

Les dattes tunisiennes sont à 35 dirhams/kg, les irakiennes et égyptiennes sont à 20 dirhams/kg et les algériennes sont à 45 dirhams/kg. Le Mejhoul, variété marocaine, atteindra les 130 dirhams/kg. Des prix qui font grincer des dents des consommateurs déjà exaspérés par la « cherté de la vie » et les salaires qui ne suivent pas.

Texte Imane Falah 

Source espaceagro.com

Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
3 juillet 2013