Des cours de yoga aérien sur Casablanca

Made in Casablanca : Chez Made in Casablanca quand on a découvert que vous donniez des cours de yoga aérien on s’est d’abord demandé comment vous est venu l’idée d’en donner ?

Mouna Sekkat : J’ai découvert ça par une émission à la télévision puis je me suis renseignée et j’ai découvert qu’il y avait une formation à Madrid… Que je me suis empressée d’aller suivre ! Le yoga ça fait 15 ans que j’en fait. En tant qu’ancienne danseuse, j’ai eu une chorégraphe qui nous faisait nous échauffer avec du yoga. Ca m’a plus et j’ai continué jusqu’à prendre cours puis suivre une formation avec Driss Benzioune, le célèbre yogi. Quelque part le yoga aérien m’a sûrement aussi attiré parce que je suis une ancienne danseuse et qu’il y a un coté chorégraphie, un côté artiste.

Made in Casablanca : Mais alors vous êtes les seuls à en proposer ?

Mouna Sekkat : Nous sommes les seuls à proposer des cours de yoga aérien au Maroc. Il y a un réel engouement pour le yoga, sûrement parce qu’on vit dans une époque difficile, stressante…

Made in Casablanca : Homme, femme, enfant, nous sommes tous les bienvenus dans le monde merveilleux du yoga aérien ?

Mouna Sekkat : Nous sommes ouverts à tous parce que nous aimerions toucher tout le monde. Par exemple nous travaillons aussi sur une idée, celle de monter un cours pour adolescent, ou encore, une de mes collègues se spécialise dans les femmes enceintes… Le yoga comme je le dis souvent « Ce n’est pas la personne qui doit s’adapter au yoga, mais le yoga qui doit s’adapter à la personne ». Ce qui différencie le yoga des autres disciplines c’est qu’il y a une conscience, un respect du corps et surtout aucune violence. On n’est pas dans la performance physique, mais plutôt dans la recherche de sensation de bien être, physique, mental.

Made in Casablanca : Avez-vous ressenti des sensations particulières à vos premières séances de yoga « dans les airs » ?

Mouna Sekkat : On peut avoir des accès de fous rires quand on se retrouve dans des positions un peu plus acrobatiques, entre autre parce qu’on se sent un peu maladroit au début. Au bout de plusieurs séances le sommeil s’améliore, le corps s’assouplit, certains perdent du poids.

Made in Casablanca : Et si vous nous expliquiez comment ça marche tout ça ?

Mouna Sekkat : C’est un hamac qui est suspendu avec des poignets et le but c’est de faire des positions de yoga en apesanteur, de jouer avec la gravité et avec les inversions. Il faut savoir qu’au yoga il existe de nombreuses postures inversées plutôt difficiles comme celles sur la tête, et elles sont plus facilement réalisables avec le hamac. Ce sont des postures qui sont très bénéfiques et avec le yoga aérien elles sont accessibles à tout le monde. Le hamac peut se situer au niveau du sol, des hanches, de l’épaule et ce sont des niveaux différents et des difficultés différentes.

Made in Casablanca : Alors par rapport au yoga « normal », le yoga aérien c’est autre chose ?

Mouna Sekkat : Comparait au yoga classique, ce sont deux démarches différentes, deux sensations différentes. Pour ceux qui n’en ont jamais fait, ça permet d’aller vers cette discipline de manière ludique. Et pour ceux qui ont l’habitude d’en faire ça permet d’explorer les postures sous un autre angle. Par exemple la posture de l’arc qu’on fait au sol sur le ventre, on doit fournir un effort pour y arriver alors qu’avec le hamac on se laisse complètement faire, on est passif. On laisse la gravité faire son travail. Ce qui est vraiment chouette avec le yoga aérien c’est qu’il y a une infinité de possibilité, de postures.

Made in Casablanca : Et qu’en est-il de l’installation ?

Mouna Sekkat : Il faut une installation sécurisée pour le yoga aérien, et nous avons été très exigeants sur ce point à l’Espace Shanti. Un ingénieur s’occupe de mettre en place des poutres métalliques qui pourront supporter des poids importants. Aucun souci de ce côté-là !

Merci à Mouna Sekkat pour toutes ces réponses et ne manquez pas le prochain article « J’ai testé pour vous le yoga aérien ». Ca risque de décoiffer !

Texte Zara Kadiri

Photo DR