Des concerts mais pas que ...

Festival
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
17 juillet 2011

La ville blanche a vibré durant 4 jours au rythme d’un festival haut en couleurs. En plus des concerts qui ont enflammé les différentes scènes chaque soir, c’est une programmation très riche que nous a offert «Nouzah Fennia».

Un nom évocateur, Nouzah Fennia ou promenades artistiques pour des casablancais en demande. Promenades dans la ville, promenades dans l’espace ou promenades dans l’esprit, l’idée était de faire participer au maximum les bidaouis aux ateliers, sur les places historiques ou emblématiques de la ville blanche, une manière de lui rendre un bel hommage. 

Pour commencer, Xavier de Richemont a donné un coup d’envoi en grande pompe. Projections sur fresques murales créées pour l’occasion sur fond musical adapté, le palais de justice de Casablanca a changé de couleur le temps d’une soirée. Telle une fée descendue du ciel, nous avons pu admirer la danseuse des Motus Modules se parachuter sur la place, accrochée à une grappe de ballons blancs pendant que la compagnie des Quidams et Inko’Nito se pavanait avec ses gros bonhommes eux aussi blancs dans la foule, suscitant ainsi l’admiration des jeunes.

Rencontre et participation des bidaouis

Sur la corniche, Guy Limone a interpellé les passants, les faisant participer au collage de sa «Mouja Saghira» à terre, le but était de finir la conception de la vague pour la fin du festival, à même le sol. Même les policiers ont participé, découpant ainsi un bout de patchwork sous le regard amusé des badauds. Mustapha Chafik lui, s’est promené avec sa «machine à peindre», une carrossa, tel un vendeur de glaces, entre la Villa des Arts, la Coupole et la corniche, faisant ainsi tourner sa manivelle synchro avec ses pinceaux. Résultat des tourbillons en cercles concentriques sur chacune de ses oeuvres, une technique transmise en silence, juste à travers son regard, des yeux plein de malice. 

Plus loin sur l’esplanade de la gare Casa voyageurs, ce sont les jeunes danseurs qui ont envahi les lieux avec leur scène de breakdanse, pendant qu’un autre groupe organisait des promenades sonores, sentant la ville au gré des sons. Vendredi 20h30, c’est un véritable incident urbain qui est venu alimenter le flashmob de Meryem Aboulouafa, jeune styliste et architecte d’intérieur. Drôle de manière que de présenter sa collection sur le boulevard Massira (devant Zara) au moment même où une limousine est venue stationner (non prévue dans l’activité). Interpellation des gens qui passent ou participation d’autres, le mouvement a apostrophé beaucoup de curieux. Enfin, c’est au Maârif que les jeunes Selma et Zineb Benjelloun ont élu leurs quartiers pour la matinée du samedi avec leur Casablaklaxoon, une incitation aux nuisances sonores. Les premières cibles étaient les taxis, des chauffeurs très à l’écoute de ce nouveau concept.

Le programme Nouzah Fennia a convié différentes expressions culturelles le temps d’un festival. Danse, théâtre, musique, arts plastiques, initiations associatives et autres continueront à échanger et s’exprimer pour mieux revenir l’année prochaine, pour une nouvelle édition de promenades artistiques.

Texte et photo Zineb Bennouna

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
17 juillet 2011

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