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Dans les coulisses du Foyer des filles, votre prochaine série du Ramadan

Télé
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
4 mai 2011

Si vous avez aimé Dar Warata, vous aimerez Le foyer des filles. En ce moment, la RTM tourne son nouveau sitcom du ramadan. Made in Casablanca s’est glissé entre les caméras et les projecteurs pour voir les conditions de tournage.

Les studios de la 1ère chaîne sont là, perdus au fond d’Aïn Chock. Architecture soviétique, herbes folles le long des allées défoncées, soleil de plomb sur les hangars des studios. Tout au bout, Hicham El Jebbari, le réalisateur, mène son équipe. Dar Warata, la série à succès du ramadan il y a deux ans, c’était déjà lui. Derrière la porte d’un des studios, d’autres murs, et d’autres portes, moins solides celles là : le décor du Foyer des filles, la prochaine série de la RTM. En face, dans un autre studio, une partie de l’équipe fait sa sieste sur les lits qu’occuperont, dès qu’Hicham criera action, les acteurs. Derrière une cloison, sur un banc et sous un lampadaire éteint, un technicien attend patiemment qu’on ait besoin de lui, dans son mètre carré de parc reconstitué en intérieur. Un dernier mobile home accueille les décors ponctuels, un jour l’intérieur d’un avion, un autre la salle d’un restaurant.

Un demi décor

C’est là, dans ces trois décors, qu’ils préparent ce qui doit être le futur succès de de la RTM : l’histoire d’un homme (Mohamed El Khalfi), plus assez jeune pour se remarier mais qui le fait quand même, au grand dam de ses trois fils (dont Mourad Zaoui). « Je voulais inverser les rôles, ne plus avoir le personnage de la mauvaise belle mère qui n’accepte pas le gendre, mais plutôt le gendre qui ne veut pas de la belle-mère », explique Pascal Jousse, le scénariste, de passage sur le plateau pour serrer quelques mains. L’équipe, elle, est en pleine action. « On habille le scénario », raconte le réalisateur. Les acteurs échangent, proposent, essayent. Font des blagues qui tombent à l’eau, d’autres qu’on écrit rapidement sur un coin du texte. Derrière eux, le demi décor d’un appartement bourgeois. En face, des caméras, des spots, des techniciens qui passent devant un mur de tôles. Dans le faux salon, l’assistant réalisateur scrute le scénario, un autre assistant égrène des fiches sur une table de cuisine qu’il faudra bientôt vider pour tourner. Dans quelques minutes, quand la maquilleuse aura infligé ses fausses blessures à Mourad Zaoui, Hicham El Jebbari se rendra dans un autre studio, devant sa série de consoles, en lien avec son premier assistant réalisateur par talkie-walkie. En studio depuis 7 heures du matin, il en a au moins jusqu’à 21 heures. Et ça, pendant 6 ou 7 semaines de tournage. « Ou 8, sans doute. » Et en août prochain, chaque soir, et pendant 30 jours, ces décors en carton-pâte prendront vie.

Texte & photo Mathias Chaillot

 

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
4 mai 2011