Dans les coulisses d'Aswat Radio, à Casablanca

Médias
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
23 mai 2011

C'est l'une des radios qui parle chaque matin, aux banquiers, aux chauffeurs de taxis, et aux étudiants (enfin, ceux qui n'écoutent pas Hit Radio). Aswat Radio dresse ses bureaux rouge et noirs à Casablanca, boulevard Ghandi. Petite visite de l'envers du décor, derrière le micro.

Elle s’appelle Nadia, mais tout le monde l’appelle maman Nadia. C’est elle qui vous accueille quand vous entrez dans l’ambiance rouge et noire d’Aswat, boulevard Ghandi, à Casablanca, elle qui accueille les ministres, et les hommes d’affaire qui passent à la radio. « Ils la connaissent tous, explique Khadija Ridouane, la directrice des programmes et de la rédaction. Elle est amie avec la moitié du gouvernement sur Facebook. » Son travail : faire en sorte que tout le monde soit bien, invité ou membre de l'équipe, apporter une bouteille d'eau, être aux petits soins, s'occuper de tout. Bienvenue, donc, à Aswat, où la 2e chose qu’on voit, après maman, est « notre promesse », placardée sur tous les murs. Les valeurs d’une radio, les objectifs, la cible. Les invités, ensuite, attendent généralement dans « le petit salon rouge », canapé en cuir, radio, journaux, café. « La première chose que tout le monde dit en arrivant, c’est on est bien ici. » Et c’est vrai.

Vie de radio

L’open space de la rédaction occupe une grande partie des 300 mètres carrés de la plateforme. A 5 heures, l’équipe de la matinale y est déjà installée. A 23 heures, Mehdi Msaddeq, le dernier animateur, éteint son micro. Entre les deux, une grosse quarantaine de personnes, dont plus de 60% de journalistes, butinent d’information en musique, dans une ambiance toute de rouge et blanc, les couleurs de la radio. Le bourdonnement de la matinale ou le calme de l'après-midi est parfois interrompu d'un happy birthday chanté en coeur par toute la rédaction. « On les fête tous, explique Mohamed Guelzim, le directeur général adjoint de la radio. Parfois à l'initiative d'un collègue, d'un membre de la direction, ça dépend. Il faut resserrer les liens. » Pour resserrer les liens, aussi, il y a cette immense toile dans un couloir, peinte par toute l'équipe, chacun avec sa touche, pour la nouvelle année. Les bonnes résolutions 2011, aussi, épinglées dans les bureaux."Me divertir au quotidien", au-dessus de la tête de Khadija Ridouane. « Le boulot peut-être stressant, alors certains trouvent que je ne savoure pas assez. C'est pour me le rappeler. » Pendant qu’elle parle, Mehdi Maddeq, affalé dans une chaise, discute. Son émission ne commence que dans quelques heures. Sur un autre bureau, Sarah Doublier termine ses flashs. Elle est arrivée il y a un an et demi, « dans un monde en pleine ébullition, complètement dynamisant. » Ici, l’ambiance est familiale, aiment répéter cadres et journalistes. « C’est assez décloisonné, la direction n’est pas inaccessible, il y a une vraie communication, et une vraie vie de la radio », ajoute Sarah. Comme à la maison.

Texte & photo Ali Khalifa

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
23 mai 2011