Bienvenue au Rick's Café de Casablanca
Casablanca, un nom mythique, souvent associé au chef d’œuvre de Michael Curtiz. Combien arpentent les rues de la ville blanche à la recherche de la magie du classique hollywoodien, espérant croiser Rick, alias Humphrey Bogart ? Made in Casablanca vous emmène faire un tour au Rick’s Café !
Derrière Rick’s, Kathy…
Il était une fois, Kathy Kriger, une diplomate américaine. Arrivée en 1998 à Casablanca, elle tomba amoureuse de la ville et du pays. Et après les évènements du 11 septembre 2001, elle eu envie d’apporter une pierre à l’édifice et de concilier sa vision des Etats-Unis, leurs valeurs, et celle de son nouveau pays d’adoption. Quelle meilleure idée que de donner vie à un lieu comme le Rick’s Café ? Bastion de la résistance, théâtre d’une histoire d’amour… Construire le Rick’s Café c’est aussi préserver l’architecture du pays, encenser l’hospitalité marocaine et américaine, une gastronomie qui serait un pont entre les deux pays…
“Round up the usual suspects !”
C’est bien beau comme projet, mais comment le mettre sur pied ? Et c’est la que Kathy a été encore plus forte, encore plus fidèle à l’esprit du film : en créant une société appelée « The Usual Suspects » (en référence à la célèbre phrase), elle se mit en quête d’investisseurs au quatre coins du monde. Elle parvint à rallier un grand nombre de fans, d’amis, d’amoureux du 7ème art et du Maroc dans son projet utopique. Deux ans plus tard, des larmes, des rires, et le 1er mars 2004 le Rick’s Café a ouvert ses portes !
Architecture, jazz et gastronomie
En cinéphile avertie, Kathy a voulu rendre hommage au véritable Rick’s Café du film : des arcades, des balcons, les luminaires, le bar, le patio… Un piano y trône, avec son pianiste que l’on a furieusement envie d’appeler Sam en lui demandant « Play it again Sam ! » A l’étage, une salle de jeu aux confortables fauteuils en cuir, un écran où le film « Casablanca » passe en boucle… Il faut vraiment être pointilleux pour se rendre compte que le lieu n’est pas à l’identique avec celui du film. Un exemple ? Un piano plat dans le film qui est ici un piano à queue. Mais qu’importe, merci à Kathy d’avoir recréé ce lieu ô combien mythique ! Peut-être y croiserez-vous l’esprit d’Humphrey, en beau costume blanc et nœud papillon noir…
Texte Zara Kadiri
Photo DR