Bac et Ramadan: Double défi pour nos candidats

Jour J
Kaoutar Bouseffour
Editor Made in Casablanca
7 juin 2016

Les épreuves du baccalauréat 2016 ont débuté aujourd'hui mardi 7 juin et s'achèveront le jeudi 9. Ils sont 431.934 candidats dans tout le Royaume issus d'écoles publiques et privées qui font leurs preuves pour passer l'épreuve du BAC en ce premier jour de Ramadan. Un double défi de taille auquel doivent faire face les lycéens sans perdre leurs moyens.

BAC 2016 en chiffres

Selon le Ministère de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle, 431.934 candidats sont attendus aux lycées et autres établissements du Royaume, en ce mardi 7 juin pour passer le baccalauréat.

Le nombre de candidats de l'enseignement public atteint 289.400 élèves, soit 67% du total, tandis que ceux du privé sont estimés à 30.239 candidats (7%). Les candidats libres représentent quant à eux, 26% de l'effectif global, avec un total de 112.255 élèves.

Le taux de candidats des filières scientifiques est de 61%, alors que celui du pôle des branches littéraires et de l'enseignement originel est de 39%.

Bac libre en 2016: Candidatures en baisse

Avec 58.000 candidats libres en moins, le nombre des bacheliers inscrits en Bac libre pour l'année 2016 a considérablement baissé par rapport à l’année dernière.

Le nombre des candidatures libres en 2015 avait atteint les 170.638. Tandis que pour 2016, seulement 112.255 candidats se présenteront aux épreuves. Il est à noter que les candidatures libres représentent 26% du total des lauréats bacheliers.

Ce que prévoit la loi en cas de fraude

1.546 centres d’examen et 21.600 salles d'examen ont été aménagés, et pas moins de 50.000 cadres pédagogiques chargés de la surveillance lors des examens ont été mobilisés. En dépit de toutes les mesures prises, des cas de fraudes sont constatés à chaque épreuve.

L’article 7 du projet de loi prévoit, en effet, des peines d’un mois à deux ans de prison ferme ainsi que des amendes comprises entre 2.000 et 20.000 dirhams pour les tricheurs.

Concernant les élèves pris en flagrant délit de fraude, le texte prévoit un avertissement de la part des surveillants et le retrait de la feuille d’examen en cas de récidive. Un procès verbal doit dans ce cas être rédigé par le surveillant, précisant la nature de la fraude ainsi que le moyen utilisé. Une commission disciplinaire décide par la suite de la sanction à prendre à l'égard du tricheur.

L'interdiction de participer aux examens du baccalauréat pendant deux ans peut également être prononcée, selon la gravité de la fraude. La commission concernée pourra même confier le dossier à la justice, si le fraudeur a fait appel à un réseau spécialisé en la matière. (Ce projet de loi est toujours en période d'examen).

Le Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle avait recensé 3066 cas de triche en 2015. Une hausse qui s'explique par l'infiltration des smartphones et de l'accès à la connexion, qui facilitent la tâche aux tricheurs.

Le dispostitif anti-fraude 2016

Le Ministère a mis en place des «cellules d’éveil et de suivi» aux niveaux national, régional et provincial. Ces cellules ont la mission de surveiller continuellement les publications sur Internet, et ce depuis quelques jours avant l’examen final. Des équipes locales sont mobilisées, en étant munies de machines de détection des appareils, dont les portables. D’autres mesures sont prises à l’égard des candidats pour éviter toute tentative de fraude, comme la signature d’un engagement contre l’utilisation des moyens de communication électroniques de manière générale. Pour rappel, parmi les cas de tricherie interceptés l’année dernière, plus de 877 des candidats  au baccaluauréat ont fait l’objet d’une peine de 3 ans au minimum et 2.307 ont reçu une peine de 2 ans alors que pas moins de 1.413 ont été arrêtés pour une année.

Bonne chance à nos candidats.

Kaoutar Bouseffour
Editor Made in Casablanca
7 juin 2016