A Casablanca,vous préférez Trico'thé ou tricoter ?

Tricot
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
18 mars 2012

Une fois par mois, un groupe de tricoteuses anonymes se retrouvent dans un café pour s’adonner à leur inavouable passion… Intriguée, j’ai décidé d’infiltrer leur clan et soutirer un maximum d’information sur cette drôle de pratique.

Rendez-vous un samedi après-midi au café de l’Institut Culturel Français. J’arrive tôt, histoire de mettre la main sur le cerveau de l’opération : Yasmine la bloggeuse du « Grand Bazaar ».

Moi ce qui m’intrigue, c’est pourquoi le tricot ? Et surtout, depuis quand tricote-t-elle ? La réponse est simple : «Je tricote depuis ma grand-mère ! Et puis à force de lire des blogs, d’en voir des spécialisés dans le tricot, l’envie est revenue et  j’ai repris y a deux ans. Est-ce que c’est vraiment dé-stressant, est ce que ça rend vraiment intelligent ? En tout cas, ça ne peut pas rendre stupide ! Ca vient surement du côté discipline, répétitif, les enchainements, etc. ». Une addiction qui remonte à l’enfance, tout s’explique !

Mais quand on rencontre Yasmine, on comprend très vite que rester devant la télévision sans rien faire est synonyme de torture chinoise pour elle. Non, Yasmine est une manuelle, une vraie ! Après s’être remise au tricot, elle parvient à séduire une autre de ses amies… Jusqu’à avoir l’idée d’organiser Trico’thé ! Elles commencent par se retrouver en petit comité, puis à poster l’événement sur Facebook, et petit à petit, le clan s’élargit. « Cette semaine, il y avait une vingtaine d’inscrites, mais elles ne viennent pas toutes. Et ce sont souvent des débutantes ».

En regardant autour de moi, je vois une dizaine de jeunes femmes, qui se retrouvent ou se rencontrent pour la première fois : bises, rires, et petites anecdotes précéderont le tricotage ! Elles ont l’air de tellement s’amuser, pourquoi ne pas faire ça toutes les semaines ? « J’aurais aimé en faire quelque chose de régulier, de plus hebdomadaire, mais dans la vraie vie, j’ai quand même un boulot ! C’est dommage parce que ça manque un peu d’ateliers manuels pour adultes…  Et autour de moi, je me rends compte que plein de gens ont envie de s’y mettre mais ne savent pas comment s’y prendre ni vers qui se tourner » me confie Yasmine.

Yasmine, Marion et les autres me font une petite place et je prends mon premier cours de tricot. Ma technique n’est peut-être pas la meilleure (non, on ne met pas les aiguilles à la verticale !) mais je parviens, en moins d’une heure à faire mon premier rang ! Yasmine est très patiente, surtout que nous sommes deux (trois si on compte Marion qui nous déconcentre avec d’autres techniques !).

Et voilà le travail : la photo qui illustre cet article est le résultat de ces quelques instants de concentration !

Je n’ai même pas vu le temps passer, obsédée par mes mailles et par le challenge de réaliser mon premier rang ! Quand on s’y met vraiment, la répétition des gestes se fait facilement, et je pense qu’il y a un réel plaisir à faire sa propre écharpe, pull, nœud, bonnet, etc., et à la voir se réaliser sous ses yeux !

Vraiment une belle expérience, merci à Yasmine et à toutes les autres pour leur accueil et leur patience.

Et hop le blog de miss Yasmine !

Texte Zara Kadiri

Photo Zara Kadiri

 

 

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
18 mars 2012

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