Sport et gestion : Marrakech, un exemple à suivre
Après la Coupe Davis, sanctionnée comme on le sait par l'élimination du Maroc par le Portugal, on ne doit pas taire tous les efforts entrepris en matière des édifications infrastructurelles et de l'attachement des autorités à assurer un véritable développement par le sport. M.Mounir Chraïbi, Wali de Marrakech a eu ce mot, à l'occasion de la signature de la convention de sponsoring du jeune Anas Fettar par Menara Holding : ''Le sport est foncièrement social, tout le monde en convient, mais là où il y a problème c'est quand le sport est coupé de l'économique''.
Vaste programme, n'est-ce pas que celui-là, justement, car on n'a jamais voulu se rendre à cette évidence : le sport finira par s'impliquer dans l'économie, son économie, avec ses propres moyens endogènes, sinon c'est la continuité de la mystification par d'autres moyens, en vue d'aliéner le sport et ses richesses intrinsèques, à d'autres préoccupations extra-sportives.
Marrakech s'est dotée de l'un des meilleurs clubs du pays, le RTCMA, avec son Central Younes El Aynaoui, qui est le deuxième après Al Amal, à Casablanca, notre Roland Garros, abandonné comme un cimetière, après avoir été bradé à des gens qui n'ont rien à voir avec la gestion du sport. Mais il n'y a pas que le tennis, à Marrakech, ville qui s'impose comme une destination touristico-sportive, M. Mounir Chraïbi veut valoriser le sport, en tant que spectacle, animation et compétition.
Et on pense, automatiquement, au Kawkab de Marrakech, club qui a retrouvé l'élite, grâce à l'investissement de Tahar Lakhlej, notre Reejkard, ancien international du temps d'Henri Michel, ancien professionnel au Benfica et qui a tout fait pour le retour du KACM en première division. En matière de gestion, le Kawkab, aujourd'hui, est dirigé par des entreprises partenaires, qui fournissent, outre les moyens financiers, les hommes et les cadres chargés de la gestion du club.
En plus, le Wali a la chance d'avoir parmi les résidents de Marrakech un certain Jean-Claude Darmon, qui ne reste jamais inactif et qui, certainement, va s'impliquer dans le sponsoring, comme il l'a fait en équipe nationale de football et au GNF, avant qu'il ne soit remercié, à la marocaine, par quelques intrus, qui nous proposé monts et merveilles, doubler voire tripler les recettes de l'équipe nationale, pourvu qu'on se débarrasse de Darmon. Seulement on n'a rien vu venir, sinon le renfermement sur soi d'un football malade, qui a raté deux éditions de Coupe du Monde, en Asie 2002 et en Allemagne 2006 et qui n'a plus cette image de 98, voire de 94, qui lui ramenait des sponsors et des équipementiers. On croit savoir que Darmon sera sollicité pour la mise sur pied d'un Centre de Formation de sportifs de haut niveau, qui implique le sponsoring, la gestion, les moyens financiers, la communication et la bonne image d'une entreprise sportive.
M.Mounir Chraïbi, ancien footballeur, ancien dirigeant du Raja de Casablanca et ancien patron à la Formation Professionnelle est en train de faire de Marrakech, une véritable destination sportive.