Le Colisée, entre coulisses et pellicules
Au coeur du quartier de Guéliz, le Colisée fait partie des cinémas historiques du Maroc. Ce joyau d'architecture construit en 1953 fut aussi à sa genèse l'une des plus belles salles d'Afrique.
Dans les coulisses du Colisée
Des escaliers en marbre, une scène coiffée d’épais rideaux de velours rouge faisant face à 750 places, un balcon et un bar fumoir à l’étage, une salle unique dotée d’un imposant écran, une ambiance feutrée et magistrale, un toit ouvrant qui laisse pénétrer d’autres étoiles... le Colisée témoigne de la grandeur de son temps. Parmi ceux qui lui sont toujours restés fidèles, demeurent Bouchaaib et Aïcha : “ Cette salle a été ma première femme, je l’ai beaucoup aimée, je lui ai tout donné ”, confie le premier qui y travaille depuis 1979. “J’étais à l’école ici en primaire et je venais jouer devant le cinéma ”, se souvient Aïcha, ouvreuse du lieu. “ C’est un véritable patrimoine architectural. Il importe de le sauvegarder ”, soutient Mounia Layadi, directrice du cinéma. “ Le monde du cinéma est un monde qui vous capture... D’autant plus lorsque l’on mène un combat pour qu’une salle ne ferme pas ”, poursuit-elle. Construite en 1953 par l’architecte Georges Peynet, la célèbre salle marrakchie se voulait “la plus belle d’Afrique”. Mais si ses débuts ont été couronnés de succès et qu’au commencement des années 2000 il enregistrait encore plus de 200 000 entrées annuelles, ce temple du septième art respire aujourd’hui la nostalgie, et souffre d’abandon face à des grandes salles standardisées souvent sans âme. Il ne perd toutefois rien de sa superbe grâce aux nombreuses projections qui s’y déroulent chaque année pendant le Festival International du Film de Marrakech.
A propos de Georges Peynet :
Paris, de l’Arlequin, du Cambronne, de l’Élysée Cinéma. Il a aussi été à l’origine, en 1957 de la rénovation intégrale du superbe et célèbre cinéma Max Linder (1914).
Ocha Sushi, tea & sushi time !
Une salle au design zen pensée en vert et blanc, des banquettes moelleuses, des chaises et tables en bois blanc laqué, une petite terrasse à l’étage avec des tatamis... Côté assiette, une carte japonisante simple. Au menu : soupes, sushis, makis, yakitotris, udns (pâtes japonaises) ou, en dessert, le anin dofu, une sorte de panna-cotta à l’amande.
43, Rue Yougoslavie. Tél. : 05 24 42 00 88
Anciennement connue pour ses fritures de poissons, La Sirène a changé de concept et de propriétaire. La spécialité : la paëlla maison, cuisinée à la vue des clients. Autres plats : la Fideuà (paëlla aux pâtes), les grillades de poulet mariné (la recette de la marinade est maison !) les sardines, le tajine et le couscous.
35, rue de Yougoslavie. Tél. : 05 46 77 60 17
Texte Zohra
Photo Simon Saliot