Casa Festival

Carrefour des arts, rencontre des cultures
Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
29 juin 2017

Organisé du 6 au 15 juillet, le Casa Festival se veut le nouveau temps fort artistique de la métropole, un rendez-vous estival incontournable pour tous les Casablancais et Marocains en quête de découverte musicale, de spectacles d’art vivant, de films, de danses…

Pour cette première édition, l'effervescence de la ville et l’énergie de ses habitants seront mises à l’honneur. Le Festival International de Casablanca sera ainsi la traduction artistique de tout ce qui fait l’ADN de la métropole et de ses citoyens : le dynamisme, la créativité, la jeunesse et l’hospitalité. Cette démarche se traduira à travers une ligne artistique qui reflétera l’identité de Casablanca, son patrimoine exceptionnel et son ouverture au monde. Les artistes locaux, et internationaux seront notamment mis à l’honneur afin d’illustrer le rayonnement mondial de la métropole et son positionnement particulier, en tant que terre de rencontre.

"Carrefour des arts, rencontre des cultures", un programme riche :

 Gloria Gaynor

La carrière de Gloria Gaynor débute à la fin des 1960 dans les night clubs de New York, ville où elle signe le premier tube disco, Never can say goodbye, en 1974. Le titre, une reprise des Jackson Five et d’Isaac Hayes, associe la musique Motown à sa voix puissante, est un succès. Une recette que Gloria Gaynor reprend pour plusieurs standards dont How high the moon, Walk on by ou encore Reach out I will be there. Son titre le plus célèbre reste I will survive, sorti en 1978 et devenu un succès planétaire.

• Oum

Oum, marocaine, sensuelle, soul, enveloppée par les sonorités de sa terre natale, impose d’emblée son mélange impressionnant de puissance et de sensibilité. De son vrai nom Oum El Ghait Benessahraoui, elle est née à Casablanca en 1978 et se consacre à la musique en 2003. Elle va à la découverte de nouveaux univers d’inspirations et rencontre les genres gnaoui et hassani, dans lesquels ses origines sahraouies trouvent écho. Connue pour ses looks hauts en couleurs et sa voix groovy, elle lance les singles Hamdoullah, Africa et Daym Allah. Son premier album, Lik’Oum, sort en 2009. En 2013, son opus Soul of Morocco est enregistré à Paris. Au menu : une sobriété musicale et une interprétation des plus émouvantes, preuve d’une maturité patiemment acquise.

• Five Stars

Five Stars est un groupe populaire et moderne, fruit de la collaboration entre les meilleurs musiciens marocains. Les œuvres de la formation mélangent authenticité et modernité à travers plus de neuf albums dont Wach SemakLah, AchTssalouni, Ta RahLil et ZidAlfayne 3la Alfayne. Connu pour ses nombreux passages dans les soirées télévisées, Five Stars et sa musique châabi connaissent un immense succès auprès du public marocain.comme Bakiat Marlboro et Isabelle Maticha.

 Daoudi

Né à Casablanca, Daoudi est un chanteur et compositeur tr ès t ôt entr é dans l’univers de la musique populaire et traditionnelle marocaine. Multiinstrumentiste, il a lancé sa carrière avec un premier album, Ayta Daoudia, qui lui a permis de recevoir l’accueil chaleureux du public et des médias. Ayant produit à ce jour plus de cent albums, avec une multitude de concerts au Maroc et à l’ étranger, Daoudi est à ce jour l’un des plus grands repr ésentants de la chanson populaire nationale.

• French Montana

Karim Kharbouch, plus connu sous le nom de French Montana, est né à Rabat et a grandi à Casablanca. Sa famille déménage aux ÉtatsUnis alors qu’il n’est âgé que de 13 ans. Installé dans le quartier du Bronx, à New York, il se familiarise rapidement avec la culture hip-hop. et collabore avec d’autres rappeurs, tels que Drake, Rick Ross et Lil Wayne. Son premier single intitulé, Pop That, sort en 2012 et est certifié disque de platine. L’année suivante, il enregistre l’album Excuse My French, sur lequel participe Nicki Minaj, Snoop Dogg, Scarface ou Ne-Yo. En 2017, il a sorti son dernier opus, Unforgettable.

• Dizzy Dros

Rappeur de la nouvelle scène marocaine, Dros a grandi à Casablanca et commençait à rapper à l’âge de 17 ans. Il rencontre Khalid Douache, alias DJ Key, qui lui propose la production d’un vidéo clip, diffusé en 2011 sous le titre Cazafonia. Le single développe un aspect arty très élaboré et livre un son d›exception, qui met en évidence le style west coast imposé par le jeune rappeur.

• Zina Daoudia

Zina Daoudia s›est imposée très jeune à son public et excelle aussi bien dans le raï que le chaabi. Son premier album a été un succès, comme tous ceux qui ont suivi. Daoudia est ainsi très vite remarquée par le chanteur Mouss Maher en France et commence une série de concert dans le monde entier, s›initiant au violon (qu’elle joue lors de certaines prestations). En 2016, elle lance Rendez-vous avec DJ Van, avec lequel elle propose un nouveau style musical pop chaabi. La même année, elle est sacrée Meilleure artiste nordafricaine des Africa Music Awards.

• Fnaïre

Groupe de rap marrakchi, Fnaire a été créé en 2001. La formation offre un hip hop mêlé au chaabi avec des textes qui affichent fièrement son identité marocaine. En 2004, Fnaire lancent les morceaux Matkissch Bladi, en réaction aux attentats qui ont touché le royaume en 2003. L’album Yed Lhenna, sorti en 2007, rencontre un grand succès. L’opus présente une musique traditionnelle marocaine retravaillée. Le groupe a aussi collaboré avec plusieurs artistes, dont Cheb Bilal et Samira Said.

DJ Naamane

Originaire de Casablanca et considéré comme l’un des meilleurs producteurs de musique house au Maroc, DJ Naamane, de son vrai nom Ahmed Naamane, est à l’origine des plus grands succès musicaux du moment. Ses débuts, très prometteurs en technique de mixage, et ses premiers titres, dont Rising up, Free et Dom Deep Down, ont œuvré par sa notoriété et font de lui un Dincontournable.

• Fatima Zahra Laâroussi

 Chanteuse et comédienne, Fatima Zahra Laâroussi ou « Zahrat Attarab », interprète depuis son plus jeune âge les œuvres des plus grands artistes arabes et occidentaux, mais aussi les musiques andalouses plus traditionnelles. Avec plus de cinq albums à son actif, Fatima Zahra Laâroussi est aujourd’hui une des artistes les plus importantes de la scène artistique marocaine. Elle a brillamment représenté le Maroc dans plusieurs pays arabes et européens. Un parcours qui lui a valu plusieurs distinctions et hommages.

• Mourad Bouriki

Né à Safi, Mourad Bouriki été formé très jeune par son père, Lahcen Ben Brahim Bouriki. Après une formation au conservatoire local, il participe à plusieurs concours et à l’émission Studio 2M en 2009. En 2012, il remporte avec brio le premier prix de l’émission The Voice et signe avec Universal pour sortir un premier album, dans lequel il collabore avec RedOne, Asi Hellani, le poète Nizar Francis et bien d’autres. Depuis, Mourad Bouriki se produit dans différents événements au Maroc et au Moyen-Orient.

Haim Botbol

Haim Botbol a démarré sa carrière en créant son premier groupe à Fès en 1952. Depuis, il n’a cessé de marquer l’histoire de la musique populaire marocaine tout en formant des centaines de jeunes musiciens et chanteurs. Star de la radio et de la télévision, Haim Botbol a apporté la joie et le bonheur à des milliers de familles lors de mariages, communions et baptêmes. Du Sijilmassa au Ryad Salam, en passant par l’Embassy, le Rissani, le Ahlen Village, les Almohades et bien d’autres, Haim a embrasé les plus belles nuits casablancaises et est l’une des dernières légendes de la chanson populaire marocaine et judéo-marocaine. En 2014, il a entrepris une tournée mondiale avec un nouveau spectacle produit et réalisée par Maurice El Baz.

• Aziz Sahmaoui

 En quelques coups de guembri, entouré d’un escadron de musiciens aussi inspirés que talentueux, le Marocain Aziz Sahmaoui met tout le monde d’accord. Son deuxième album, Mazal, est celui de la maturité, celui où il synthétise tous ses amours musicales – gnawa, rock et fusion – et s’affirme comme un auteurcompositeur-interprète avec lequel il faut désormais compter.

• Hoba Hoba

Spirit Fusion, afro, gnaoua, rock, reggae… Hoba Hoba Spirit mêle subtilement les genres musicaux pour insuffler à la jeunesse marocaine un message d’espoir et de paix. Le groupe emblématique de la Hayha Music est profondément engagé. France, Suisse, Belgique, Espagne, États-Unis, Portugal, Algérie, Mali, Danemark, Niger… Ses membres ont sillonné le monde pour distiller leur musique énergique et envoûtante, compilée dans six albums dont Kalakhnikov, sorti en 2013, et des dizaines de singles à succès dont le dernier à date, New Planet.

• Mister you

Une trajectoire unique pour un personnage atypique : l’ascension du charismatique Mister You, alias Younes Latifi, n’a pas d’égal dans l’histoire du rap en France. De son incarcération, précédée d’une cavale mythique, jusqu’à la consécration au sommet des charts, le rappeur parisien a côtoyé les extrêmes. En 2014, son album Le Prince, devient disque platine. Enrichi par ses expériences de vie et arrivé à maturité sur le plan artistique, notre rappeur semble fin prêt à embrasser sa destinée : siéger sur le trône de sa discipline.

• Kids United

Kids United est un groupe de musique français formé de cinq enfants et adolescents. Il a été formé en 2015 pour une campagne UNICEF et est parrainé par Hélène Ségara et Corneille. Leur premier album, Un monde meilleur, paru la même année a été certifié disque de diamant avec plus de 000 700 exemplaires vendus en France. Idem pour leur deuxième opus, Tout le bonheur du monde, sorti deux ans après, ou Mama Africa, enregistré cette année avec Angélique Kidjo et Youssou NDour.

• Jil Jilala

Formation musicale marocaine créée en 1972, Jil Jilala se fait connaître la même année à l’issue d’un concert au Théâtre Mohammed V, où le public en transe refuse de laisser partir la formation. Le lendemain, Feu Sa Majesté Hassan II les accueille au Palais Royal. Cette consécration fulgurante va conduire Jil Jilala jusqu›à Paris, où ils remplissent l›Olympia trois mois après. Profondément marocaine, la musique de Jil Jilala n’a eu de cesse depuis de raconter le quotidien du peuple avec un succès inégalé.

• Nass El Ghiwane

Nass El Ghiwane est né dans les années 1970 à Casablanca, dans le quartier Hay Mohammadi. Leur répertoire puise dans le creuset de la culture et de la poésie mais aussi dans des textes soufis issus des grandes figures religieuses de l›islam. Grâce à ses paroles engagées, reflétant le malaise de la jeunesse de l›époque, ainsi qu’à ses rythmes puissants, joués à l›aide d›instruments traditionnels, le groupe a révolutionné la musique marocaine et maghrébine et laissé une marque indélébile dans le paysage culturel marocain. Le célèbre réalisateur Martin Scorsese a récemment qualifié la formation de «Rolling Stones de l’Afrique».

• DJ Van

 DJ VAN est entré dans l’histoire de la musique marocaine grâce à son style avant-gardiste, qui a fait de lui un pionnier des musiques actuelles au Maroc. Sa signature musicale, faite d’originalité et d’alliance entre folklore marocain, sons ethniques et sons modernes, a su enflammer les scènes maghrébine et internationale. Parmi les nombreux artistes ayant collaboré avec DJ Van, on compte H-Kayne, Don Bigg, Steph Raggaman, Oum, Khansa Batma et de grands noms de la scène mondiale, tels que Cilvaringz (Wu Tang Clan) et Salah Edin (Pays-Bas).

 Hatim Idar

Premier Marocain à avoir atteint la finale de SuperStar, le programme musical le plus populaire du monde arabe, Hatim Idar sort son premier titre en 2007, Zay Zaman, écrit par Ahmad Darwich, composé par Haitham Zayad et arrangé par Toni Saba. S’ensuivra l’album Best of Ya Wlidi, en 2011, dans lequel il revisite et apporte sa touche personnelle aux plus grands standards de la musique marocaine. Lauréat du Conservatoire national de Casablanca, ce natif du quartier Bernoussi a toujours rêvé de marcher sur les traces de ces artistes qu’il considère comme des légendes, à l’instar d’Oum Kalthoum ou Mohamed Abdelouahab. Il mène également de front une carrière prometteuse de comédien.

Abdelaziz Stati

Véritable symbole de la fête et de la joie, Stati est le maître incontesté du chaâbi marocain. Après une enfance heureuse auprès d’un père agriculteur, Abdelaziz Stati sait malgré tout qu’il ne suivra pas les traces de son paternel. Neveu de Bouchaib Benrahhal, chanteur populaire et violoniste, il se passionne pour cet instrument. Il se fixe alors un objectif : acquérir le sien. Il quitte donc sa province natale pour rejoindre Casablanca et devient très vite un prodige de la kamanja. Il crée son groupe en 1985 et depuis lors, les succès s’enchaînent. Sa carrière compte aujourd’hui 5 albums.

• Betweenatna

Fruit d’une complicité de longue date, Betweenatna est un groupe de rock dont les textes inspirés de Casablanca sont emplis d’une poésie drôle et sérieuse à la fois. L’aventure a commencé en 2011 avec Abdessamad Bourhim, guitariste du groupe Hoba Hoba Spirit, et le producteur Gamha. Très vite, les deux ont été rejoints par Oubize, le chanteur du groupe Darga. A la clé : des textes décalés, comme Bakiat Marlboro et Isabelle Maticha.

 Tiken Jah Fakoly

Figure emblématique de la scène reggae africaine, Tiken Jah Fakoly est un porte-parole de la jeune génération du continent. En 1993, il sort son premier album qui lui permet de se faire connaître. Il enchaîne en 1994 avec un second opus, puis l’album Mangercratie deux ans plus tard, qui lui assure un succès mondial. Depuis, ses compositions ne cessent de confirmer son statut de star africaine dans le monde entier.

 Wachm’n Hit

 Wachm’n Hit s’est formé en 2005 autour d’un passion commune de ses membres pour le reggae. Le groupe est composé de sept musiciens qui ont choisi cette musique pour exprimer leur vécu, les contradictions de la société et les maux de leur génération. Ils ont remporté le premier prix du Tremplin L’Boulevard en 2006 et signé trois ans plus tard leur premier album, Hit Wachm’n Hit. En 2017, le groupe a sorti l’album Ndahko›N Laabou.

Les Nuits Electro

• Acid Arab

Quand la musique électronique rencontre la culture arabe : c’est le projet que porte Acid Arab depuis 2012. Fondé par les DJ Guido Minisky et Hervé Carvalho, le groupe a enflammé les scènes des plus grands clubs et festivals à travers le monde, avant d›entrer en studio pour réaliser leur premier album en 2016. Après une première participation à la Nuit Électronique en 2015, Acid Arab présentera cette année son projet en live, accompagné par le claviériste algérien Kenzi Bourras.

 Daox

Né à Casablanca, Daox est séduit très tôt par les classiques du hiphop et les légendes de la musique électroniques, tels que Aphex Twin, Amon Tobin, Model 500 et Ken Ishii. Avec des apparitions dans les principaux clubs du royaume et à l’étranger, le DJ est devenu un emblème de l’électro marocaine. Ses sets aériens sont influencés par des sonorités deep techno provenant de l’école de Chicago et de Detroit.

 Polyswitch

DJ et producteur né à Casablanca, Polyswitch est fasciné par l›aspect scientifique de la musique électronique. Son travail est influencé par un large éventail d›artistes provenant de genres multiples, notamment le courant house venu de Detroit et de Chicago.

• Don Bigg

De son vrai nom Taoufik Hazeb, Don Bigg est un casaoui pur jus et l’un des pionniers du rap au Maroc. Son style direct, voire cru, est très apprécié par la jeunesse, sensible aux thématiques abordées dans ses morceaux. Après un début de carrière en groupe, Don Bigg s’est lancé en solo avec l’album Mgharba ‹tal Mout, dont le succès a été immédiat. Des rappeurs internationaux, à l’instar de La Fouine, ont collaboré avec Don Bigg lors de son second opus : Byad ou k7al.

> Trois scènes permettent au Festival de toucher un large public :

• Espace TORO : un site populaire dont le phare avoisinant et la proximité avec la corniche témoignent de l’ouverture historique de Casablanca sur l’Océan Atlantique.

• Ain Sebâa : un quartier emblématique de la ville qui permet le rapprochement du Festival des quartiers de Sidi Moumen, Bernoussi, Moulay RACHID, Ain Borja, Bournazel. > Une troisième scène avec une programmation le week-end uniquement :

• Place des Nations Unies : une place mythique et un emplacement stratégique au coeur du centre-ville de la métropole.

 

A tous, bon festival !

 

Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
29 juin 2017

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