Retour sur l'Histoire d'Agadir

SOUVENIR
Editor Made in Agadir
29 février 2012

A l’occasion du 52ème anniversaire du tremblement de terre d’Agadir, Made in Agadir vous faire revivre les dernières années jusqu'au 29 Février 1960, le jour où la terre a tremblé.

A 23 heures 40 exactement, pendant 15 secondes, un séisme d’une magnitude de 5,7 sur l’échelle de Richter a frappé la ville d’Agadir.

Dans trois quartiers, celui de la Kasbah, de Founti et Yachech, 95 % des habitants ont été ensevelis sous les bâtiments, presque entièrement détruits. Seuls le front de mer et la ville nouvelle ont été partiellement épargnés. Un tiers de la population d’Agadir a été tué, soit 15.000 morts et 25.000 blessés. Jamais le Maroc n’avait connu avant un tel évènement, et au 20ème siècle, nul part dans le monde un séisme de magnitude modérée, inférieure à 6, n’avait fait autant de victimes. Et ce, pour deux raisons principales, Agadir était construite juste sur la faille et ses constructions anciennes étaient de faible résistance.

Jusqu’à Tanger, les Marocains ont pu sentir la terre trembler

Les 30.000 survivants ont pu trouver refuge auprès des marins de la base aéronavale française voisine, avant d’être évacués, pour faire face aux risques d’épidémie. Pour ces rescapés, ce souvenir reste très vivace, alors même que les traces de la ville d’avant le séisme disparaissent un peu plus chaque année, au nom de la modernité, mais sûrement aussi pour effacer les témoignages visuels de ce mauvais souvenir.

Seul le Musée de la Mémoire, situé dans le Jardin d’Olhao, permet de mieux connaître ce qui s’est passé, grâce à une riche collection de photos de la ville avant, pendant et après le tremblement de terre, mais aussi grâce à des lettres que les habitants avaient adressée à leurs proches où ils expliquaient le déroulement de cette fatale journée.

Une alerte a été lancée depuis Rabat, et dès 4 heures du matin, le premier avion part pour Agadir afin de porter secours aux habitants. Des tentes, des lits pliants sont alors installés, et une formidable solidarité nationale se met en place. Les distributions de repas et les premiers soins s’organisent. La vie reprend très vite après le choc, les commerçants, aidés par l’Etat, reprennent leurs activités, une école s’improvise sous une tente grâce à des professeurs bénévoles.

Le 30 juin 1960, alors que le déblaiement a démarré, la reconstruction de la ville nouvelle d’Agadir, dans le quartier industriel, fut lancée par le roi Mohammed V et dirigée par le prince héritier Moulay Hassan, loin des quartiers détruits, au nord de l’oued Tildi, aujourd’hui inconstructibles.

En 1731, Agadir, qui s’appelait alors Santa Cruz do Cabo de Aguer, nom donné par les Portugais à sa création au 16è siècle, avait déjà connu un tremblement de terre. Même si très peu d’éléments historiques permettent de retracer l’évènement, on suppose aujourd’hui que la ville a été en partie reconstruite, et notamment grâce à la porte de l’ancienne Kasbah, où était gravée la date de 1746.

Plus de cinquante après, Agadir est une des principales villes du Royaume, sur le plan touristique, économique, industriel et maritime. Elle est également membre du club très fermé des Plus Belles Baies du Monde.

Texte : Stéphanie Jacob

Photo : DR

 

Editor Made in Agadir
29 février 2012