Assegas amegaz 2965 : nouvel an berbère !

Le Souss célèbre le nouvel an Amazigh
Nathalie PERTON
Editor Made in Agadir
14 janvier 2015

Le 13 ou le 14 janvier - les dates divergent selon que l’on se trouve en Algérie ou au Maroc - c’est le nouvel an Amazigh, bien distinct du calendrier grégorien et musulman car c’est le début d’année 2965 que l’on accueille et fête.

Ynnayr Dinnatrit ! De la part de célébrités berbères partout sur les ondes ou réseaux sociaux. Car si certains le croient moins populaires, ils se trompent ; ainsi Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l’Istiqlal, l’impose en jour férié rémunéré, prouvant son attachement à cette tradition millénaire. Dans le monde des VIP, Oum, la célèbre chanteuse marocaine envoyait ses vœux à la communauté Amazigh via les réseaux sociaux.

Fellahi 

On nomme ainsi ce calendrier, ce qui signifie paysan car c’est d’un calendrier agraire dont il s’agit. Le temps et l’année 0 (en – 950 avant JC) sont définis à partir de la date approximative de l’accession au pouvoir du premier pharaon libyen en Egypte ; Sheshong 1er qui signe le premier fait marquant d’un berbère dans l’Histoire. Orchestré en fonction des saisons, plus exactement du positionnement de la lune et du soleil ; le calendrier rythmait le temps des récoltes comme dans de nombreuses sociétés. Les mois de l’année y désignent par exemple, la première lune : tayyuret temzwarut ou le premier gardiennage de troupeaux : tasra temzwarut et enfin, plus étonnant pour nous aujourd’hui ; les premiers antilopins : awdayeɣet yemzwaren. Il architecturait la vie des hommes résonnant sur les éléments vitaux donnés par "Mère Nature". On lui reconnait de nombreuses similitudes avec le calendrier traditionnel touareg.

Yennayer

Le jour de l’an, est célébré par un repas élaboré avec des mets et des produits particuliers, divergents d’une région à l’autre. Ce repas annonce la prospérité de l’année à venir, souhaitée et espérée, gage de bon augure. Il est fêté partout en Afrique du Nord. Mais il n'est pas qu'opulence il est aussi symoblique : tabburt useggwass ; désigne le passage d’une nouvelle porte de l’année car Yennayer, le nouvel an, symboliquement traduit le passage du temps et l’empreinte de l’homme dans cet espace-temps à travers cette porte. 

C'est encore une fois pour nous l'occasion de se (re)plonger dans la cosmogonie et la culture Amazigh, un monde de traditions dont nous aimons et cultivons le rayonnement, au travers du temps.

Texte Nathalie Perton
Photo DR 

Nathalie PERTON
Editor Made in Agadir
14 janvier 2015

Vous aimerez aussi