A la rencontre des crocodiles à Agadir

Premières impressions : wow !

En arrivant, on découvre un parking de bonne taille où sont prévues des places pour les handicapés, à l’image du respect que les responsables du parc portent à toutes les catégories de visiteurs : les enfants pour lesquels ont été créés des aires de jeux (menues améliorations de sécurité à venir), des fausses empreintes et des faux fossiles pour les amener à s’intéresser à la nature au-delà des crocodiles, une grotte à bonbons, un pirate derrière lequel se faire prendre en photo, des panneaux didactiques et diverses animations, les adultes qui trouveront des fauteuils pour se reposer dans différentes zones et un restaurant bénéficiant d’une terrasse avec vue sur les crocodiles de 200 places assises, et les personnes à mobilité réduite (nombreux plans inclinés). Après avoir franchi l’entrée par la sculpture de la gueule de crocodile qui a servi de teaser ces derniers mois en attente de l’autorisation d’ouverture, on se retrouve dans une vaste caverne décorée de fresques tropicales et abritant le contrôle et la boutique.

On en sort pour se retrouver dans un univers verdoyant où Sylvie Lascelles-Lloyd, pépiniériste-paysagiste, a fait se côtoyer harmonieusement plus de 300 plantes d’une étonnante diversité : nénuphars, papyrus du Nil, tulipiers du Gabon, brachychiton acerifolius, fougères arborescentes génétiquement aussi anciennes que les crocodiles, impossible de toutes les citer. Les crocodiles n’étant pas particulièrement loquaces, ce sont des chants d’oiseaux diffusés par de discrets haut-parleurs qui accueillent les visiteurs, mais déjà des oiseaux bien réels prennent possession du site, venus de l’arganeraie qui entoure le parc. On notera enfin que l’environnement a été conçu dans un souci écologique évident et que la sécurité du domaine est remarquable par son efficacité et son esthétisme.

Pourquoi des crocodiles ? En savoir un peu plus sur les pensionnaires de CrocoParc

Certains s’interrogent sur le choix de cet animal. La réponse est simple : il y avait encore au début du siècle dernier des crocodiles dans l’oued Draâ (leur disparition est due à une forte pression démographique autour des points d’eau) et Luc Fougeirol, natif d’Agadir, passionné de reptiles et sauriens depuis sa plus tendre enfance, a souhaité offrir à sa région d’origine son expertise (il a créé la ferme aux crocodiles de Pierrelatte et est consultant pour divers parcs animaliers) en inventant un outil éducatif ludique couplé à des espaces de loisir qui plairont autant aux scolaires qu’aux hôtes nationaux et internationaux, en vacances ou en week-end à Agadir.

Les crocodiles lâchés ce 30 mai sont originaires d’un élevage de Djerba (3ème génération) et ont été acclimatés depuis plus d’un an sans difficulté. Ils peuvent atteindre 6 m et peser une tonne. Ils ont la chance de vivre dans un écosytème reconstitué, de pouvoir s’ébattre dans des bassins dont l’eau issue d’une cascade est filtrée par des végétaux, s’offrir aux caresses du soleil sur de larges étendues ou se réfugier dans des terriers. Les femelles pourront pondre dans les zones sableuses aménagées.

Détails pratiques

Les 4 hectares du parc (propriété des Eaux et Forêts) se trouvent sur la RN8 à la sortie d’Agadir, sur la commune de Drarga.
Le site ouvre tous les jours de 10h à 19h jusqu’au 20 juin, il fermera à 23h jusqu’au 13 septembre (nous n’avons donc pas pu découvrir l’ambiance lumineuse).

Tarifs individuels : adulte 70dh, enfant 40dh
Tarifs de groupe (minimum 20 personnes) : adulte 60dh, enfant 30dh, une gratuité pour 10.
Abonnement annuel (carte VIP) : adulte 300 dh, enfant 200 dh + 10% de réduction sur les consommations.

De nombreux guides sont à la disposition du public.

Venez y regarder, observer, sentir, écouter, respirer, flâner, discuter. Venez vivre l'expérience de ce lieu de partage et d'échange de savoir. 

Texte et photos Isabelle de Balathier